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Préface de l’oeuvre «Sur les routes ensanglantées de l’exile» de Moise Inandjo

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Pèlerin en méditation « sur les routes sanglantes de l’exil », Moïse INANDJO lance aussi un débat sur l’importance de la préservation de la Paix, seul gage pour le développement d’une nation et pour le plein épanouissement de ses fils et filles. On ne mesure l’importance de la Paix que lorsqu’on la perd mais nous ne devons pas attendre de la perdre avant de reconnaître son utilité qui n’est pas quantifiable.

Il faut du cœur pour supporter les faits tels que relatés par Moïse INANDJO dans son roman « sur les routes sanglantes de l’exil». Oui, il faut vraiment du cœur pour ne pas verser des larmes à la lecture des différents épisodes de la tragédie vécue par des familles fuyant les atrocités qu’elles ont tant de fois croisé sur le chemin de l’exil. En effet, nul ne parcourt la route de l’exil le sourire aux lèvres car il ne s’agit pas d’un déplacement touristique mais d’un parcours aux contours et  au destin inconnus. Nul ne se réjouit des situations qui l’éloignent de sa terre natale, de sa famille, de ses parents, de ses biens la joie au cœur. Nul n‘exulte d’allégresse sur le chemin de l’exil pour des aventures pleines de péripéties et de risques. Et ce n’est nullement le long et émouvant film du périple forcé de la famille Kirobo qui nous fera penser le contraire.

En effet, Moïse INANDJO, dans le présent ouvrage, toujours égale à lui-même, partage avec ses lecteurs, une histoire qui n’est pas loin de celles que plusieurs pays dans le monde vivent en ce 21ème siècle. C’est une histoire narrée par un habitué des traumatismes vécus et racontés par des populations déplacées, victimes de conflits interminables qui pullulent ça et là sur la carte du monde. Ici particulièrement, Moïse nous fait parcourir la route de l’exil que sont obligées de prendre les populations généralement innocentes en situation de conflit. Cette route tortueuse sur laquelle l’on fait face à de dures, atroces et sanglantes situations se révèle malheureusement être celles qu’ont vécu la plupart de ceux que les textes internationaux notamment la Convention de Genève de 1951 appellent « les réfugiés ». Aujourd’hui, ils sont plus de trente millions (30.000.000) de personnes qui se trouvent hors des pays dont elles ont la nationalité ou dans lesquels elles ont leur résidence habituelle et qui, « craignant avec raison d’être persécutés du fait de leur race, de leur religion, de leur nationalité, de leur appartenance à un certain groupe social ou de leurs opinions politiques ne peuvent ou ne veulent se réclamer de la protection de ce pays ou y retourner en raison de ladite crainte. »

Hier aujourd’hui Coordonnateur national d’assistance aux réfugiés et secrétaire permanent de la commission nationale pour les réfugiés, aujourd’hui Associate Education Officer à l’UNHCR-Tchad, Moïse INANDJO nous offre l’occasion de vivre ce qu’est le cauchemar des réfugiés, des victimes des génocides, de conflits interethniques… et nous permet de mieux les comprendre. Il met en lumière le rôle combien important du Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés qui de part ses prérogatives, partout dans le monde, accueille, enregistre, assiste et protège ces personnes, nos frères et sœurs.

C’est en termes plus clairs, la vie du réfugié qui est ici exposée dans un style romancé pour permettre à chaque lecteur d’en tirer leçon pour ainsi devenir un porte-flambeau de la lutte pour la préservation de la Paix.

A travers les lignes de la présente œuvre, je peux imaginer l’auteur sur le terrain, le cœur touché et meurtri par les tragiques histoires relatés, sûrement les larmes aux yeux, par les survivants de pays voisin du Tchad ou sévit malheureusement des conflits meurtriers.

A travers ces pages, le lecteur verra bien derrière chaque phrase ou paragraphe, le cœur de l’humanitaire battre très fort pour ces innocentes victimes pillages, de tortures, de viols collectifs et autres traitements inhumains et dégradant.

Les routes de l’exil, sont souvent sanglantes et Moïse INANDJO a bien voulu par ces mots, les faire vivre à ses lecteurs, avec un style qui le caractérise depuis qu’il a commencé par brandir sa plume pour défendre et assister les personnes victimes des travers de la société.

Pour une deuxième fois, la question de viol apparaît dans les écrits de Moïse INANDJO. Mais cette fois-ci, ce n’est plus seulement les mineures qui sont violées par des hommes insensés, mais aussi des femmes et même des hommes de toute catégorie. L’adjudante Ohara l’a appris à ses dépens, sans oublier le capitaine Kirobo et la petite Syndie.

Pèlerin en méditation « sur les routes sanglantes de l’exil », Moïse INANDJO lance aussi un débat sur l’importance de la préservation de la Paix, seul gage pour le développement d’une nation et pour le plein épanouissement de ses fils et filles. On ne mesure l’importance de la Paix que lorsqu’on la perd mais nous ne devons pas attendre de la perdre avant de reconnaître son utilité qui n’est pas quantifiable.

Cet ouvrage qui trouvera sa place dans le rayon des contributions à la lutte contre les conflits et à la préservation de la Paix prônées par l’Organisation des Nations-Unies mérite que l’on lui accorde toute notre attention nous concernant tous, dans chacune de nos fonctions, de nos situations de vie, de nos combats, de nos désespoirs et de nos espoirs….

Rêveur, j’ose rêver d’un monde ou Moïse INANDJO, à travers sa plume nous contera le récit de routes parsemées d’espoir qui ramène, sourire aux lèvres les milliers de refugiers de part le monde vers les terres ou battent leur cœur.